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Archives Mensuelles: Mai 2013

Pour le réemploi et la titularisation

de toutes et de tous les précaires!

 


 Pour le réemploi et la titularisation
de toutes et tous les précaires

 

 Le mercredi 5 juin 2013

 

MOBILISONS-NOUS !

 

Le mercredi 5 juin, la Fédération SUD éducation appelle tous les collègues non-titulaires,
titulaires, enseignants, non enseignants à se mobiliser collectivement et à se rassembler devant
les rectorats de toutes les académies de
France Des délégations demanderont à être reçues ce jour pour évoquer auprès des recteurs les conditions de travail alarmantes des personnels
non-titulaires et peser sur les renouvellements
de ces derniers Dans l’Éducation nationale
et plus largement dans la fonction publique, même si le gouvernement a changé, le
nombre de précaires ne cesse d’augmenter encore et encore.

 

Derrière les discours qui nous disent qu’il faut « refonder l’école », en ce qui concerne l’emploi les

 

chiffres sont sans équivoque : Plus de 170 000 agents non-titulaires travaillent au sein de l’Éducation

 

nationale, ce qui en fait, de loin, le premier employeur de précaires.

 

Plus de 70 000 agents contractuels et vacataires (enseignant-e-s/administratifs) qui enchaînent au fil

 

des années les contrats de travail au mépris du code du travail.

 

Plus de 55 000 contrats aidés (CUI), embauchés pour 6 ou 10 mois puis remerciés sans avoir pu

 

bénéficier de la moindre formation pourtant prévue par la loi.

 

Plus de 50 000 Assistant-e-s d’éducation (AED)travaillant à temps partiels.

 

Par ailleurs, les derniers projets ministériels ne se privent pas de créer de nouveaux précaires :

 

500 assistant-e-s de prévention et sécurité(APS) pour des contrats de moins d’un an dans les

 


cadres d’emploi des assistant-e-s d’éducation ;

 

18 000 « emplois d’avenir professeurs » (6 000 par an) en CUI-CAE d’un an renouvelable trois

 

fois ; Nous ne pouvons-nous contenter de l’actuelle loi prétendant résorber la précarité : la loi Sauvadet

 

du 12 mars 2012 : une loi qui exclut de fait la plupart des contractuelle-s de l’Éducation nationale :

 

assistant-e-s d’éducation, auxiliaires de vie scolaire, assistant-e-s pédagogiques…,une loi qui ne

 

concerne en réalité que 17 % de ces nontitulaires et seulement ceux en poste au 31 mars 2011!

 

Les conditions d’exercice et de rémunération de ces personnels, qu’ils/elles soient en

 

remplacement ou dès la rentrée sur des postes vacants du fait de la pénurie de

 

personnels titulaires, n’ont cessé de se dégrader.

 

Arrêt du recrutement de travailleurs précaires! À travail égal, salaire égal et statut égal !

 

Le statut de fonctionnaire titulaire doit être la norme de l’emploi dans la Fonction

 

Publique (Article 3 de la loi N°83-634 du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des

 

fonctionnaires, dite Loi Le Pors)

 

Toute cette précarité fragilise le service public, toute cette précarité engendre

 

souffrance et pauvreté, toute cette précarité doit cesser !

 

Mobilisons-nous, le mercredi 5 juin devant les Rectorats de nos académies

 

pour réclamer le réemploi et la titularisation de tous les personnels nontitulaires

 

sans conditions de concours ni de nationalité.

 

http://www.laprovence.com/article/actualites/1959564/marseille-les-precaires-font-condamner-leur-employeur.html

 

Marseille : les « précaires » font condamner leur employeur

 
MARSEILLE / PUBLIÉ LE LUNDI 17 SEPTEMBRE 2012 À 09H05

 

Douze employés de vie scolaire gagnent leur procès. Mais qui va payer ?

 
Les employeurs des lycées Jean-Perrin et St-Exupéry vont devoir verser à chaque employé jusqu’à 10 000 euros.
 

 

C’est une affaire qui menace jusqu’aux finances des lycées. Douze personnels précaires, employés dans des établissements marseillais, viennent d’obtenir une importante indemnisation devant le conseil de prud’hommes de Marseille.

Leurs employeurs, les lycées Jean-Perrin et Saint-Exupéry, vont théoriquement devoir verser à chacun d’entre eux des sommes qui peuvent aller jusqu’à 10 000 euros: licenciement, requalification de leur contrat en CDI, défaut de formation, dommages et intérêts, frais de justice… Autant dire que la décision de justice fait grand bruit. Car aujourd’hui, devant le conseil de prud’hommes d’Aix-en-Provence, seize nouveaux dossiers semblables vont être évoqués, qui concernent le lycée Fourcade, à Gardanne. Et le 15 octobre prochain, la justice va être à nouveau saisie en appel de seize dossiers antérieurs.

« On a oublié tous ces personnels »

Ces personnels précaires, souvent âgés d’une cinquantaine d’années, sont pour l’essentiel des auxiliaires de vie scolaire (AVS) ou des employés de vie scolaire (EVS). Ils sont payés au Smic horaire, environ 9 euros de l’heure pour 20 heures par semaine, soit environ 650 net par mois. Par un tour de passe-passe, l’inspection académique des Bouches-du-Rhône avait fait en sorte que leurs employeurs soient les proviseurs des lycées en question. Ce sont bien eux qui ont signé les contrats. Du coup, la justice a estimé que c’étaient eux qui étaient engagés. Sauf que les sommes à payer – 700 000 à 800 000 euros – risquent de mettre en péril la survie de ces établissements.

Au syndicat Sud-Solidaires, on semble en avoir pris toute la mesure. Hélène Ohresser, secrétaire départementale de l’Union syndicale, voit dans la décision rendue « une première victoire »« On les a aidés à monter les dossiers, car certains étaient désemparés. »« Ce sont des administratifs ou des surveillants. L’employeur avait un devoir de formation qu’il n’a pas tenu, insiste-t-elle. Or aujourd’hui, l’administration laisse tomber les proviseurs. Les lycées vont-ils du coup se retrouver dans le rouge ? ».

Le nombre de dossiers de précaires enfle tous les jours. On serait aujourd’hui à environ 130, uniquement entre Aix et Marseille. Me Sophie Semeriva, qui les a défendus, déplore cette « précarisation du secteur public de l’éducation »« On a oublié tous ces personnels, alors qu’ils ont répondu à un besoin permanent », reprend-elle. Contactée, l’inspection académique des Bouches-du-Rhône n’a pas daigné nous rappeler.

 

 

Denis TROSSERO

Concours réservés aux enseignants non-titulaires : le Sgen-CFDT demande que le ministère arrête de se moquer des contractuels

 

Le Ministère de l’Éducation nationale a choisi de convoquer les enseignants non-titulaires aux épreuves d’admissibilité sans leur expliquer s’ils sont en droit ou non de les passer ! Il prend le risque d’une situation ubuesque : que va-t-il dire aux candidats qui se rendront inutilement aux épreuves ? Que va-t-il dire aux lauréats qui se révéleront inéligibles à un concours qu’ils auront réussi ?

La mise en œuvre de la loi Sauvadet dans l’Éducation nationale est rendue de plus en plus chaotique par l’impréparation des administrations rectorales. Celles-ci se révèlent incapables de reconstituer les carrières de leurs propres agents contractuels !

Le Sgen-CFDT dénonce aussi le choix dogmatique du concours pour titulariser des contractuels. Une telle modalité, spécifique à l’Éducation nationale, complexifie inutilement le processus de titularisation. Elle s’avère vexatoire pour des personnels qui ont prouvé leur valeur professionnelle par leur pratique sur le terrain. Certaines organisations syndicales font mine, aujourd’hui, de s’offusquer de la situation. Ce sont les mêmes qui ont imposé cette modalité pour les enseignants non-titulaires.

Le Sgen-CFDT s’était prononcé, seul contre tous, pour un examen professionnel qui aurait permis une titularisation plus souple et plus simple. Il ne peut aujourd’hui que regretter l’aveuglement des uns et des autres. Il exige que toutes les mesures soient prises par les rectorats pour informer les personnels sur leur droit d’accès à la titularisation de façon fiable et définitive.