Appel à une assemblée des précaires de l’éducation nationale jeudi 24 novembre à 19h à la bourse du travail

Nous, précaires de l’éducation nationale de l’Ile de France (professeurs contractuels, AED (assistants d’éducation), AP (aides pour accompagnement personnalisé), AESH (acompagnant des élèves en situation de handicap), AVS (auxiliaire de vie scolaire), CUI (contrat unique d’insertion, CDD contrôlées par les missions locales)…), appelons à une assemblée publique afin d’élaborer des revendications communes contre notre situation précaire

le jeudi 24 novembre 2016 à 19h00

à la Bourse du travail centrale de Paris, 3 rue du Château d’Eau, (salle Ferrer).

Soyons nombreux-nombreuses !

 

https://paris-luttes.info/assemblee-des-precaires-de-l-7066

TRIBUNE20/12/2013 à 17h01 Rue 89
Le Capes interne, le loto pipé du précaire enseignant
Sophie Lilas, enseignante

TRIBUNE
Non, je ne veux pas passer le concours. Non, je ne veux pas jouer à un jeu dont les dés sont pipés :

Capes interne de lettres modernes, session 2013 : 1 904 inscrits pour 100 postes (c’est comparable à l’agrégation externe de lettres modernes : 1 500 inscrits pour 90 postes) ;
Capes externe lettres modernes : 2 832 inscrits pour 1 000 postes.
Capes interne, le rêve américain du précaire, le loto du pauvre : « 100% des gagnants ont tenté leur chance ! »

MAKING OF
L’auteure – Sophie Lilas est un pseudonyme – enseigne les lettres modernes à Marseille. Rue89
Humiliés, stigmatisés, les précaires enseignants sont la honte de
l’Education nationale et plus largement d’une société qui érige en modèle la main-d’œuvre bon marché.

Un gouvernement de gauche ne peut ni ne doit se satisfaire de cet état de
fait. Son retour était capital, après dix années de droite. Et que voyons-nous ?
Rien justement.

Ces précaires sont la honte du système, et pourtant, ce sont
eux qui ont honte. Pensez donc, revendiquer un droit à la titularisation après des années de bons et loyaux services… c’est mal, pensent ces sous-travailleurs !

« Qu’ils passent le Capes externe ! » Hum…

« Le Capes interne est une loterie ? Qu’ils passent le Capes externe ! » penserez-vous. Ce n’est pas si simple : beaucoup de contractuels ont été recrutés à bac +3 ou +4. Or, depuis la réforme du recrutement des enseignants, il faut bac +5 (un master) pour passer le Capes externe. Pour y prétendre, il faut donc reprendre ses études. Certains le font, par correspondance, et réussissent. Mais l’exception ne fait pas la règle, encore moins une règle acceptable.

Inutile d’écrire que la précarité impose une navigation à vue, une impossibilité de se projeter. Qu’elle engendre une insécurité matérielle et morale, difficilement compatibles avec la charge de travail que suppose le fait d’accomplir décemment sa mission d’enseignement tout en préparant un master puis un concours à l’issue plus qu’incertaine.

Le Snes refuse la titularisation

Pourtant, le syndicat majoritaire de l’Education nationale, le Snes, ne veut pas que ces gens-là soient titularisés : le précaire est sommé de « réussir le concours ».

Par contre, ce syndicat (et d’autres ?) s’est battu pour que les
précaires puissent présenter une Raep afin de remplacer l’écrit du Capes interne. La Raep est le cadeau des syndicats fait aux précaires : une « reconnaissance des acquis de l’expérience professionnelle ». Dieu merci !

Mais que voit-on au bout de deux ans de mise en route de ce pseudo sésame ? Eh bien, qu’un même dossier présenté une année, puis une autre (les
précaires sont des feignasses, notez) peut capitaliser à lui tout seul dix
points d’écarts. Qu’un dossier qui s’est vu gratifié d’un 6/20 en
2012 peut obtenir un 14/20 en 2013, sans mollir. A l’inverse un dossier noté 14 peut descendre à 7.

Les titulaires regardent alors les précaires d’un air entendu :

« Mais les concours, ça a toujours été bidon ! Ça a toujours été la loterie ! »

Se remettre à la copie chaque année

Ah bon ? Allez dire, « t’as eu de la chance, c’est tout ! » à un certifié, un agrégé, ou un énarque tiens ! Peu probable qu’il tiendra le même discours.

Constatant cette aberration, les formateurs disent :

« Non mais maintenant, on vous interdit de présenter le même dossier d’une année sur l’autre. »

Mais de quel droit ? Sous quelles lois ? Comment le vérifierez-vous ?
Cacher l’iniquité d’un concours en accusant implicitement l’autre
d’être un tire-au-flanc, parce qu’il présente le même dossier, ou sous
prétexte qu’il doit « se renouveler », qui y croit ?

Je vous le donne en mille : les précaires eux-mêmes pensent cette exigence légitime !

Ces gens, qui pour les trois quarts sont parents, en couple ou pas, travaillent, trouvent tout à fait normal de se remettre à la copie chaque année.

Il est vrai que le métier de professeur, surtout dans les quartiers difficiles, puisque c’est là que sont majoritairement les précaires, est de tout repos, ne nécessite pas de travail.

Organisons une loterie !

Préparer l’oral d’un concours interne dont le taux de réussite est dans certaines matières plus difficile que l’agrégation, n’est pas en soi une mince affaire. Mais lorsque qu’en plus, il faut rendre un mémoire, pour lequel personne n’a encore compris, pas même les jurys sur quels critères il sera noté, il y a de quoi désespérer.

Tirons-en les conséquences qui s’imposent.

Monsieur le ministre de l’Education nationale,

puisque vous ne daignez pas même parler de cette population pour votre
vaste plan de recrutement, puisque vous avez oublié qu’une fois, vous vous étiez engagé à prendre en compte ces personnels, après avoir pris connaissance du livre noir de la précarité,

Je vous le demande solennellement, organisez une loterie pour enfin sortir de
cette hypocrisie !

Source:
http://rue89.nouvelobs.com/2013/12/20/capes-interne-loto-pipe-precaire-enseignant-248457

Assistants d’éducation: Une honteuse non reconduction des contrats

 

 

 

 

 

 

 

Les assistants d’éducation de la cité scolaire Rodin ont engagé un mouvement de grève pour protester contre la possible non réduction de leurs contrats.

 

En effet, suite aux différentes pressions qui ont été exercées sur nous tout au long de l’année par la direction de l’établissement (Menaces, chantages à la précarité, avertissements oraux, … ) ; nous nous sommes adressés par courrier à Mme Rédini, proviseur de l’établissement, le lundi 6 Mai, pour lui demander de statuer sur la reconduction de nos contrats.

 

Madame la proviseur a cru bon de ne pas répondre à notre demande, et ainsi de faire peser une menace sur l’ensemble des surveillants. Face au dépôt d’un préavis de grève lundi 27 Mai, Madame la proviseur n’a ouvert aucune concertation et nous a renvoyé aux textes réglementaires.

 

En réponse au mépris rendu explicite par ce refus de communication et dans le but de défendre nos emplois nous avons donc décidé collégialement de nous mettre en grève et ainsi d’engager un dialogue que nous croyons nécessaire à la vie d’un établissement scolaire.

 

Pour la majorité d’entre nous, nous sommes au service de l’établissement depuis plusieurs années. Nous avons participé au réaménagement de la vie scolaire et avons pris sur nous un certain nombre de responsabilités concernant le suivi des élèves.

 

Nous avons demandé à être entendu en ce qui concerne les entrées et sorties de l’établissement, nous avons plaidé pour la mise en place d’un soutien scolaire ; face à nos sollicitations la direction nous a donné une fin de non recevoir lors de la réunion de concertation au rectorat le vendredi 1er Mars 2013.

 

Aujourd’hui, la direction de l’établissement semble vouloir faire payer aux surveillants leur liberté d’expression et leur implication dans le mouvement de grève du personnel de la cité scolaire Rodin au mois de février dernier, considérant ainsi que les précaires n’ont pas leurs mots à dire dans la politique de l’établissement. Face à cette situation, nous demandons :

 

 

 

  La reconduction des assistants d’éducations qui le souhaitent pour la rentrée 2013/2014.

 

 

 

  Lors de la journée pédagogique consacrée à la rentrée 2013 que la fonction des A.E.D soit définie clairement, et dans une optique pédagogique assumée.

 

 

 

Notre mouvement a également pour but d’alerter l’ensemble des acteurs de la cité scolaire Rodin sur notre situation. En effet, cette réalité est symptomatique du mode de management promu aujourd’hui dans l’Education Nationale, et témoigne, s’il en était encore nécessaire, de la précarisation de l’emploi public, l’école n’est plus un sanctuaire face à la misère et à la précarité. La violence de cette situation se répercute inévitablement sur les élèves, considérant le rôle d’exemple qui est le notre, le mépris avec lequel nous sommes traités est un message envoyé à une jeunesse sur sa place dans  la société. Nous invitons donc les personnes qui le souhaitent à nous soutenir et à manifester leur soutien.

 

 

 

Les surveillants de la cité scolaire Rodin.

 

Pour le réemploi et la titularisation

de toutes et de tous les précaires!

 


 Pour le réemploi et la titularisation
de toutes et tous les précaires

 

 Le mercredi 5 juin 2013

 

MOBILISONS-NOUS !

 

Le mercredi 5 juin, la Fédération SUD éducation appelle tous les collègues non-titulaires,
titulaires, enseignants, non enseignants à se mobiliser collectivement et à se rassembler devant
les rectorats de toutes les académies de
France Des délégations demanderont à être reçues ce jour pour évoquer auprès des recteurs les conditions de travail alarmantes des personnels
non-titulaires et peser sur les renouvellements
de ces derniers Dans l’Éducation nationale
et plus largement dans la fonction publique, même si le gouvernement a changé, le
nombre de précaires ne cesse d’augmenter encore et encore.

 

Derrière les discours qui nous disent qu’il faut « refonder l’école », en ce qui concerne l’emploi les

 

chiffres sont sans équivoque : Plus de 170 000 agents non-titulaires travaillent au sein de l’Éducation

 

nationale, ce qui en fait, de loin, le premier employeur de précaires.

 

Plus de 70 000 agents contractuels et vacataires (enseignant-e-s/administratifs) qui enchaînent au fil

 

des années les contrats de travail au mépris du code du travail.

 

Plus de 55 000 contrats aidés (CUI), embauchés pour 6 ou 10 mois puis remerciés sans avoir pu

 

bénéficier de la moindre formation pourtant prévue par la loi.

 

Plus de 50 000 Assistant-e-s d’éducation (AED)travaillant à temps partiels.

 

Par ailleurs, les derniers projets ministériels ne se privent pas de créer de nouveaux précaires :

 

500 assistant-e-s de prévention et sécurité(APS) pour des contrats de moins d’un an dans les

 


cadres d’emploi des assistant-e-s d’éducation ;

 

18 000 « emplois d’avenir professeurs » (6 000 par an) en CUI-CAE d’un an renouvelable trois

 

fois ; Nous ne pouvons-nous contenter de l’actuelle loi prétendant résorber la précarité : la loi Sauvadet

 

du 12 mars 2012 : une loi qui exclut de fait la plupart des contractuelle-s de l’Éducation nationale :

 

assistant-e-s d’éducation, auxiliaires de vie scolaire, assistant-e-s pédagogiques…,une loi qui ne

 

concerne en réalité que 17 % de ces nontitulaires et seulement ceux en poste au 31 mars 2011!

 

Les conditions d’exercice et de rémunération de ces personnels, qu’ils/elles soient en

 

remplacement ou dès la rentrée sur des postes vacants du fait de la pénurie de

 

personnels titulaires, n’ont cessé de se dégrader.

 

Arrêt du recrutement de travailleurs précaires! À travail égal, salaire égal et statut égal !

 

Le statut de fonctionnaire titulaire doit être la norme de l’emploi dans la Fonction

 

Publique (Article 3 de la loi N°83-634 du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des

 

fonctionnaires, dite Loi Le Pors)

 

Toute cette précarité fragilise le service public, toute cette précarité engendre

 

souffrance et pauvreté, toute cette précarité doit cesser !

 

Mobilisons-nous, le mercredi 5 juin devant les Rectorats de nos académies

 

pour réclamer le réemploi et la titularisation de tous les personnels nontitulaires

 

sans conditions de concours ni de nationalité.

 

http://www.laprovence.com/article/actualites/1959564/marseille-les-precaires-font-condamner-leur-employeur.html

 

Marseille : les « précaires » font condamner leur employeur

 
MARSEILLE / PUBLIÉ LE LUNDI 17 SEPTEMBRE 2012 À 09H05

 

Douze employés de vie scolaire gagnent leur procès. Mais qui va payer ?

 
Les employeurs des lycées Jean-Perrin et St-Exupéry vont devoir verser à chaque employé jusqu’à 10 000 euros.
 

 

C’est une affaire qui menace jusqu’aux finances des lycées. Douze personnels précaires, employés dans des établissements marseillais, viennent d’obtenir une importante indemnisation devant le conseil de prud’hommes de Marseille.

Leurs employeurs, les lycées Jean-Perrin et Saint-Exupéry, vont théoriquement devoir verser à chacun d’entre eux des sommes qui peuvent aller jusqu’à 10 000 euros: licenciement, requalification de leur contrat en CDI, défaut de formation, dommages et intérêts, frais de justice… Autant dire que la décision de justice fait grand bruit. Car aujourd’hui, devant le conseil de prud’hommes d’Aix-en-Provence, seize nouveaux dossiers semblables vont être évoqués, qui concernent le lycée Fourcade, à Gardanne. Et le 15 octobre prochain, la justice va être à nouveau saisie en appel de seize dossiers antérieurs.

« On a oublié tous ces personnels »

Ces personnels précaires, souvent âgés d’une cinquantaine d’années, sont pour l’essentiel des auxiliaires de vie scolaire (AVS) ou des employés de vie scolaire (EVS). Ils sont payés au Smic horaire, environ 9 euros de l’heure pour 20 heures par semaine, soit environ 650 net par mois. Par un tour de passe-passe, l’inspection académique des Bouches-du-Rhône avait fait en sorte que leurs employeurs soient les proviseurs des lycées en question. Ce sont bien eux qui ont signé les contrats. Du coup, la justice a estimé que c’étaient eux qui étaient engagés. Sauf que les sommes à payer – 700 000 à 800 000 euros – risquent de mettre en péril la survie de ces établissements.

Au syndicat Sud-Solidaires, on semble en avoir pris toute la mesure. Hélène Ohresser, secrétaire départementale de l’Union syndicale, voit dans la décision rendue « une première victoire »« On les a aidés à monter les dossiers, car certains étaient désemparés. »« Ce sont des administratifs ou des surveillants. L’employeur avait un devoir de formation qu’il n’a pas tenu, insiste-t-elle. Or aujourd’hui, l’administration laisse tomber les proviseurs. Les lycées vont-ils du coup se retrouver dans le rouge ? ».

Le nombre de dossiers de précaires enfle tous les jours. On serait aujourd’hui à environ 130, uniquement entre Aix et Marseille. Me Sophie Semeriva, qui les a défendus, déplore cette « précarisation du secteur public de l’éducation »« On a oublié tous ces personnels, alors qu’ils ont répondu à un besoin permanent », reprend-elle. Contactée, l’inspection académique des Bouches-du-Rhône n’a pas daigné nous rappeler.

 

 

Denis TROSSERO

Concours réservés aux enseignants non-titulaires : le Sgen-CFDT demande que le ministère arrête de se moquer des contractuels

 

Le Ministère de l’Éducation nationale a choisi de convoquer les enseignants non-titulaires aux épreuves d’admissibilité sans leur expliquer s’ils sont en droit ou non de les passer ! Il prend le risque d’une situation ubuesque : que va-t-il dire aux candidats qui se rendront inutilement aux épreuves ? Que va-t-il dire aux lauréats qui se révéleront inéligibles à un concours qu’ils auront réussi ?

La mise en œuvre de la loi Sauvadet dans l’Éducation nationale est rendue de plus en plus chaotique par l’impréparation des administrations rectorales. Celles-ci se révèlent incapables de reconstituer les carrières de leurs propres agents contractuels !

Le Sgen-CFDT dénonce aussi le choix dogmatique du concours pour titulariser des contractuels. Une telle modalité, spécifique à l’Éducation nationale, complexifie inutilement le processus de titularisation. Elle s’avère vexatoire pour des personnels qui ont prouvé leur valeur professionnelle par leur pratique sur le terrain. Certaines organisations syndicales font mine, aujourd’hui, de s’offusquer de la situation. Ce sont les mêmes qui ont imposé cette modalité pour les enseignants non-titulaires.

Le Sgen-CFDT s’était prononcé, seul contre tous, pour un examen professionnel qui aurait permis une titularisation plus souple et plus simple. Il ne peut aujourd’hui que regretter l’aveuglement des uns et des autres. Il exige que toutes les mesures soient prises par les rectorats pour informer les personnels sur leur droit d’accès à la titularisation de façon fiable et définitive.